Dying places montre des lieux qui n’existent plus en l’état. Ces ateliers, hangars industriels, maisons ont été rachetés pour êtres transformés, rénovés, ou détruits dans le cadre de projets architecturaux. Les photographies de cette série témoignent de leurs derniers instants, leurs derniers souffles, avant mutation.
La fascination pour ces lieux naît de leur statut paradoxal dans cette période de transition. Ils sont, d’une part, objets de désir au cœur de transaction pour leur acquisition et, d’autre part, sujets à un désintérêt évident de la part des nouveaux propriétaires. Clairement, ils n’existent déjà plus. Ce sont des biens commerciaux, des produits dont on parle en termes d’offre, d’investissement ou de plus value. Le devenir a déjà pris la place de l’existant. L’important est l’emplacement, l’orientation, la surface ou le volume, laissant de coté l’histoire, la mémoire, et l’atmosphère…
Mais, malgré tout, les constructions sont toujours là, abritant pour quelque temps encore l’âme de leur passé, avant disparition définitive. Elles sont habitées par des fantômes d’une vie finissante, parfois incarnés par des objets laissés à l’abandon, hors champ. Tout ce qui reste sur place est une poignée des choses obsolètes, hors d’usage, qui n’a pu être réutilisée, ou vendue et dont l’histoire est, peut être, si intrinsèquement liée à celle de ces lieux que sa destinée ne peut en être dissociée.

 
Tirages en édition limitée et contact

 

Close Menu